Aujourd’hui, les promeneurs du dimanche arpentent oisivement les abords de la rivière Hermance, son pont comme ses sentiers forestiers, et passent
et repassent de chaque côté de la frontière sans même s’en rendre compte. Pourtant, durant la Seconde Guerre mondiale, ce même endroit était un no man’s land criblé de barbelés, réputé
infranchissable et surveillé par des gardes armés. Cet ouvrage restitue l’histoire et la mémoire de «la filière de Douvaine» qui fit fi de cette fermeture durant les occupations fasciste et nazie. Rassemblés
autour de l’abbé Rosay, ces villageois ordinaires permirent à plusieurs centaines de fugitifs, principalement des Juifs, de se réfugier en Suisse. Descendant de l’un des acteurs de la filière, l’auteur redécouvre
cet héritage familial mais surtout tente de comprendre le sens de cet engagement dans une France volontiers antisémite.
Derniers commentaires